Ce domaine public correspond à l'ancien domaine ducal transmis aux rois de France lors du rattachement de la Bretagne à la France. Le domaine ducal s'est constitué lentement au moyen de réunions et acquisitions successives dans les diverses parties de la Bretagne.
Dans les limites de l'actuel département du Morbihan, le domaine ducal est très développé, en particulier sur le littoral, avec :
- Muzillac et la petite châtellenie de l'Isle,
- Vannes, ville ducale,
- la presqu'île de Rhuys avec le château de Suscinio,
- la châtellenie d’Auray qui comprend notamment Quiberon,
- la châtellenie de Nostang dont le chef-lieu est à Hennebont,
- un domaine important dont le chef-lieu est à Ploërmel,
- la vicomté de Gourin avec neuf paroisses.
En 1789, le duché de Bretagne est une des plus grandes propriétés de la couronne de France ; son administration, sous tous ses aspects, a nécessité l'établissement de vingt-cinq subdivisions, parmi lesquelles, pour le futur département du Morbihan :
- le domaine d'Auray et de Quiberon
- le domaine de Gourin
- le domaine d'Hennebont et Nostang
- le domaine de Ploërmel
- le domaine de Rhuys
- le domaine de Vannes auquel est rattaché Muzillac.
À ceux-ci, il faut ajouter le domaine de Belle-Île. En 1658, Nicolas Fouquet achète Belle-Île-en-Mer aux Gondi. Après la disgrâce et la condamnation du ministre, le roi confisque ses biens dont Belle-Île. Mais si la souveraineté de l'île appartient au roi, le domaine utile est resté à la famille Fouquet. En 1718, Louis XV fait entrer Belle-Île dans le domaine royal et donne en échange aux Fouquet le comté de Givors et diverses autres terres (voir 4 A 1).