1 L’hôpital des trinitaires compte un nombre de lits limité, comme en attestent les visites qui y sont faite aux XVIe et XVIIe siècles : ils sont au nombre de quatre en 1552, deux en 1578, quatre en 1675 (cf. AD56, 56 H 5).
2 Sur l’épisode de violence qui en découle le 26 mars 1642, cf. AD56, 56 H 15.
3 D’après Joseph-Marie Le Mené, l'hôpital de la Trinité devient inutile après la fondation d’un autre hôpital par Pierre de Francheville en 1724 et « finit bientôt par être fermé définitivement » (cf. Le Mené (Joseph-Marie), Communautés situées hors de Vannes, Vannes, Galles, 1905, p. 26). De fait, la déclaration des biens du couvent faite le 5 novembre 1790 ne mentionne pas de lits d’hôpital et va bien dans le sens de cette hypothèse de fermeture définitive (cf. AD56, Q 321). Une pétition rédigée par la municipalité de Sarzeau suite à une délibération du 15 août 1790 indique cependant que les trinitaires continuent à fournir aux « pauvres malades » des secours en argent et en nourriture. Le couvent des trinitaires y est en effet loué en ces termes :
« Personne, plus que la municipalité de Sarzeau, ne peut atester le vuide immense qu’entreneroit la supression de cette maison, pour le soulagement des pauvres, non seulement de Sarzeau, mais de tout le canton.
Cette maison, quoique peu riche, toujours bien administrée, a de tout tems été une ressource très considérable pour la classe indigente, surtout dans un pays où, y ayant peu de fortune, même très peu d’aisance, les pauvres ont très peu de ressource, et en auront encore moins à l’avenir par la diminution des revenus du recteur et curé.
C’est à cette même maison principalement où les pauvres malades de la ville et de la campagne, outre les secours en argent, ont et auront, tant que les mêmes religieux subsisteront, les bouillons et le vin qui leur sont nécessaires. » (cf. AD56, Q 321).
4 La pétition est citée à la note précédente (cf. AD56, Q 321).
5 Cf. Michel (Joseph), Missionnaires bretons d'outre-mer : XIXe et XXe siècles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2015, p. 101.
6 Cf. AD56, 56 H 43.
7 Cf. AD56, Q 321. Le chartrier est décrit en ces termes :
« La maison, ayant peu de biens fonds, a aussi peu de titre. Voicy les principaux, les autres ne sont que de vieux procès, de vieilles fermes qui ne sont de nul utilité :
Copie de la fondation de la maison de La Trinité de Sarzeau en treize cent quarente un.
Plusieurs copies de confirmation de laditte fondation par Charles, duc de Bretagne, en treize cent cinquante-neuf.
Confirmation de ladite fondation par Charles neuf, roy de France, en 1565, par Henry quatre en 1598, par Louis treize en 1615 et par Louis quatorze en 1647.
Divers aveux et dénombrement des biens de la maison.
Confirmation de droit chaufage et du droit au moulin.
Fondation d’une messe faite par la duchesse Anne de Bretagne.
Papier contenant plusieurs procès pour la réparation de la tour de l’église paroissiale de Sarzau.
Papier consernant le droit de chaufage et de pêche.
Aliénation de la motte au ministre par ordre du roy.
Papier consernant le procès à nous intentés par messire de Francheville, avocat général, pour un hôpital, et sentence en notre faveur.
Quittances de finances des droits d’amortissements.
Papiers concernant la dixme de Truscat.
Papiers concernant la tenue Mainguen.
Divers contrats d’acquets de pré et maisons, lesquels ont été déclarés ci-dessus.
Quelques fondation faite à la maison.
Acquet de la carière du Ruaud. »
8 Cf. AD56, Q 321 (procès-verbal de scellé du 30 mars 1791).
9 Cf. AD56, 380 T 10. Un état des titres des archives de la préfecture du début du XIXe siècle (cf. AD56, 379 T 1, « état des titres et papiers déposés aux archives, provenant de la commission intermédiaire, des administration de département, des districts et communautés supprimées ou appartenant à des particuliers ») mentionne lui aussi clairement les archives des trinitaires de Sarzeau, mais cet état n’est pas précisément daté.
10 Cf. AD56, 373 T 9 (bordereaux de versement de receveurs de l'Enregistrement et des Domaines). Il s’agit d’un contrat de constitut au profit du couvent des Trinitaires de Sarzeau de 1773 (cf. AD56, 56 H 35).
11 Cf. AD56, 2052 W 1 (registre des entrées des Archives départementales du Morbihan entre 1922 et 1993). Le registre des entrées indique qu’il s’agit de trois pièces datées de 1341 à 1782, dont une copie de contrat de fondation (cf. AD56, 56 H 1). Dans le fonds, une procuration et un acte de constitut de 1781 et 1782 portent par ailleurs une mention au crayon gris « don Marmagnant » (cf. AD56, 56 H 38).
12 Cf. AD56, 2052 W 1 (registre des entrées des Archives départementales du Morbihan entre 1922 et 1993). Le registre des entrées indique qu’il s’agit d’une pièce concernant l’acte de fondation par Jean III en 1341 (cf. AD56, 56 H 1).