Alfred, dit Fred, Régnier (1889-1971) commença à Nantes une carrière de peintre-décorateur. Après avoir obtenu une médaille d'argent pour dessins artistiques à l'École des beaux-arts, il devint l'élève de maître Guillot, régisseur du théâtre Graslin à Nantes avant 1914 ; celui-ci le recommanda à...
...
Alfred, dit Fred, Régnier (1889-1971) commença à Nantes une carrière de peintre-décorateur. Après avoir obtenu une médaille d'argent pour dessins artistiques à l'École des beaux-arts, il devint l'élève de maître Guillot, régisseur du théâtre Graslin à Nantes avant 1914 ; celui-ci le recommanda à Mme Béatrix Dussane, artiste à la Comédie française, qui le fit entrer chez Salmas. Il travailla également au théâtre de la Monnaie de Bruxelles, puis au théâtre de La Rochelle.
Mobilisé en 1914, il fut blessé en 1916 devant Fleury près de Verdun. À Lyon où il fut soigné, il devint journaliste à Aujourd'hui, tout en collaborant à plusieurs revues en particulier Le Crapouillot, où il publia un groupe d'infanterie en marche vers le front, qui fut transposé en affiche dans les couloirs du métro et devint populaire sous le titre « La Madelon ». L'altération de sa santé, due probablement à ses blessures de guerre, le conduisit à abandonner son métier de décorateur.
Installé à Vannes en 1922, Alfred et sa femme Hélène devinrent correspondants du journal Le Nouvelliste du Morbihan et ouvrirent ensuite une librairire située rue du Mené puis au 15, rue Joseph Le Brix, où se retrouvaient des artistes tels que Jean Frélaut, Robert Damilot, Henri de Parcevaux. Cette librairie, tenue ensuite par la fille du couple, fut fermée définitivement en 1974.