Les fonds des commissariats de police, source incontournable pour la seconde guerre mondiale, sont très lacunaires. En effet, les registres de main courante, sur lesquels sont consignés tous les faits survenus dans une journée sont inexistants pour tous les commissariats du district du Morbihan. Seuls les dossiers individuels d’arrestation et d’enquête, pour les commissariats de Lorient et de Pontivy, permettent de mettre en lumière l’accroissement de l'activité policière résultant de...
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Les fonds des commissariats de police, source incontournable pour la seconde guerre mondiale, sont très lacunaires. En effet, les registres de main courante, sur lesquels sont consignés tous les faits survenus dans une journée sont inexistants pour tous les commissariats du district du Morbihan. Seuls les dossiers individuels d’arrestation et d’enquête, pour les commissariats de Lorient et de Pontivy, permettent de mettre en lumière l’accroissement de l'activité policière résultant de l'abondance de textes réglementaires en matière de surveillance et de répression. Ces dossiers d’enquête mettent en évidence d’une part les mesures répressives mises en place par le gouvernement de Vichy (surveillance du camouflage des lumières, prostitution clandestine, enquêtes administratives), les infractions liées à la situation de l’occupation (vols de bicyclettes, trafic de tickets d’alimentation), et d’autre part les relations avec l’occupant par l’exécution de rondes, et l’établissement de nombreux rapports et enquêtes destinés à la Feldkommandantur et à la Kreiskommandantur.