La loi du 10 janvier 1801 créa une administration générale des forêts. En 1877 l’administration des Eaux et Forêts fut transférée au ministère de l’Agriculture. Elle intervenait alors dans les domaines suivants :
- construction des chemins ruraux ;
- électrification des campagnes ;
- alimentation en eau potable ;
- habitat rural ;
- remembrement et réorganisation foncière.
Pendant l’Occupation, l’administration générale du service fonctionna normalement, mais ses activités furent perturbées par les événements de guerre. Ne disposant pas de matériaux et de main-d’œuvre suffisants, les principaux chantiers, soumis à l’autorisation des Allemands, ne furent que péniblement achevés. On peut citer l’exemple de la construction des chemins ruraux qui ne put être réalisée faute de main d’œuvre, la Feldkommandantur ordonnant que tous les ouvriers soient employés aux travaux des champs. Pendant cette période, le gouvernement de Vichy adopta la loi du 21 novembre 1940 mettant en place un dispositif de politique d’aide restauration de l’habitat rural ; ainsi dès 1941, le service du génie rural instruisit des demandes d’aide de construction et d’amélioration des bâtiments d’exploitation agricole. Le gouvernement vota également le 9 mars 1941 une loi importante relative à la réorganisation foncière et au remembrement. Ne pouvant mettre en œuvre cette loi, le service du génie rural se cantonna à un travail d’explication auprès des agriculteurs. Pendant l’Occupation, les ingénieurs du génie rural durent également se charger d’organiser le battage de la récolte de céréales en utilisant au maximum l’énergie électrique. Le ravitaillement de la population civile étant capital, cette mission se poursuivit au-delà de la guerre. À la Libération l’activité du génie rural se développa. Afin de résorber l'importante main-d’œuvre au chômage, de nombreux chantiers de construction de chemins ruraux furent de nouveau ouverts. En revanche, les travaux d’électrification rurale et d'adduction d’eau ne purent être réalisés, les matériaux de construction faisant, à l'époque, cruellement défaut.