L’hôtel-Dieu
Fondation du comte de Richemont devenu duc de Bretagne sous le nom de Jean II, la Maison-Dieu de Ploërmel remonte aux premières années du XIVe siècle. De dimension et d’une capacité d’accueil très modestes, elle était dirigée par des prévôts ou économes qui rendaient régulièrement...
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L’hôtel-Dieu
Fondation du comte de Richemont devenu duc de Bretagne sous le nom de Jean II, la Maison-Dieu de Ploërmel remonte aux premières années du XIVe siècle. De dimension et d’une capacité d’accueil très modestes, elle était dirigée par des prévôts ou économes qui rendaient régulièrement leurs comptes à la sénéchaussée de Ploërmel.
En 1666, la communauté de ville y a installé deux filles de Saint-Thomas de Villeneuve pour y soigner les pauvres. Situé au bas de la rue qui porte encore son nom, on l’a appelé « l’hôpital d’en-bas » après la création de l’hôpital général auquel il a été annexé en 1685.
L’hôpital-général
Ce n’est qu’en 1680 que la communauté de ville décide, conformément aux dépositions de l’édit de juin 1662, d’ouvrir un hôpital-général pour y recevoir les pauvres et les mendiants, alors fort nombreux. Pour en augmenter les ressources, elle demande au roi l’union de l’hôtel-Dieu à l’hôpital-général, union enregistrée par lettres patentes de 1685. Le nouvel hôpital prend le nom d’« hôpital-général et Maison-Dieu », ou plus simplement d’« hôpital de la Charité », tandis que les locaux de l’hôtel-Dieu sont transformés en caserne.
Administré par un bureau, il est régi par deux directrices. Outre les quêtes, aumônes et rentes constituées, il jouit des revenus des prieurés de Ruffiac, Saint-Nicolas de Ploërmel et Saint-Martin de Trédion. Revenus insuffisants pour entretenir les mendiants et pauvres malades en nombre croissant – 42 en 1710 – et assurer les réparations des bâtiments trop vétustes et exigus. En 1743, il se dote d’une manufacture de coton où devaient travailler les
pauvres recueillis à l’hôpital. Transformé en hospice civil, il est dirigé après 1805 par des filles du Saint-Esprit. On connaît mal son histoire au XIXe siècle qui a été essentiellement dominée par le problème de transformation et de reconstruction des bâtiments.