L’hôpital-général de Port-Louis doit sa création tardive à une association fondée pour le soulagement des pauvres, la confrérie des Dames de la Charité. Il commence à fonctionner dans les années 1706-1707 dans des bâtiments acquis au Louhic par la confrérie grâce à des donations particulières....
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L’hôpital-général de Port-Louis doit sa création tardive à une association fondée pour le soulagement des pauvres, la confrérie des Dames de la Charité. Il commence à fonctionner dans les années 1706-1707 dans des bâtiments acquis au Louhic par la confrérie grâce à des donations particulières. Des lettres patentes de décembre 1712 confirment l’établissement qui reçoit le nom d’hôpital Saint-Louis.
Son administration a été confiée à un bureau ordinaire permanent de trois directeurs, assisté d’un bureau général de sept directeurs qui se réunissait tous les trois mois. Le soin des pauvres et des malades revenait à deux directrices.
Très vite, grâce aux générosités privées et aux privilèges appréciables accordés par la ville, les revenus de l’hôpital ont permis la construction de bâtiments supplémentaires. En 1761, on a dû faire appel à des filles de la Sagesse pour seconder les directrices. Outre les malades et les pauvres (80 en 1775), l’hôpital accueille depuis 1720 les marins jusqu’alors soignés à l’hôpital de la Marine désormais supprimé. Il avait, en 1793, une capacité d’accueil de 250 lits mais la perte de ses revenus au moment de la Révolution entraîne de lourdes difficultés financières tandis que le nombre de malades militaires croît. Malgré la création d’une commission de cinq citoyens présidée par le maire en 1796 pour l’administrer, l’hospice reste dans une situation critique pendant la première moitié du XIXe siècle. Les filles de la Sagesse sont revenues au nombre de cinq en 1817, augmenté à dix en 1899.
À noter que, outre l’hôpital-général, ont existé à Port-Louis deux hôpitaux : celui de la Marine et celui des vénériens. Le premier, créé en 1689 pour accueillir notamment les marins de la Compagnie des Indes et les militaires a été supprimé en 1720. Rouvert le 3 mars 1795 dans l’ancien convent des récollets, il a fonctionné, en dépit de vicissitudes diverses, jusqu’au 6 août 1939. Une partie de ses archives, demeurées à l’hôpital-hospice de Port-Louis, a brûlé en 1943. Le second hôpital a été aménagé en 1753 et supprimé après 1786.