Ce fonds est constitué d'une transcription dactylographiée des mémoires écrits par Vincent Moureau entre 1917 et 1918, lors de sa convalescence à l'hôpital auxiliaire d'Angers. Cet ouvrage rend compte des moments importants de son parcours de soldat pendant la Grande Guerre. Vincent Moureau y livre des descriptions assez évocatrices des lieux qu'il traverse avec son régiment dans l'est de la France, ainsi que des anecdotes de vie tel que le passage sur sa cohabitation forcée dans les tranchées avec les rats « gros comme des chats moyens ». La notion de mort y est omniprésente.
Il est à noter également de nombreux passages concernant la situation sur les autres fronts, en Italie ou en Russie. Il évoque ainsi à plusieurs reprises l'inquiétude grandissante face aux événements de la révolution russe et aux conséquences qu'ils pourraient avoir sur la situation du front occidental.
La transcription est suivie d'un certain nombre d'illustrations ajoutées a posteriori par des membres de la famille (plans des lieux traversés, cartes postales, dessins de scènes de guerre, de poilus, etc.), ainsi que d'une présentation de Vincent Moureau, de sa famille et de la ferme familiale de Kerlias à Questembert, accompagnée de quelques photographies. Ces éléments ont été communiqués en 1993 par Philomène Le Brech, née Moureau, l'une des filles de Vincent.