Contexte de la deuxième campagne de Tunisie.
En 1881, un conflit éclate entre deux tribus, les Ouled Nahd algériens et les Kroumirs tunisiens. Par désir de revanche sur la tribu algérienne, ces derniers lancent des offensives sur le territoire algérien et sont par la suite rejoints par d'autres...
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Contexte de la deuxième campagne de Tunisie.
En 1881, un conflit éclate entre deux tribus, les Ouled Nahd algériens et les Kroumirs tunisiens. Par désir de revanche sur la tribu algérienne, ces derniers lancent des offensives sur le territoire algérien et sont par la suite rejoints par d'autres tribus tunisiennes frontalières.
L'Algérie est alors sous le contrôle de la France. Jules Ferry, président du Conseil, décide de lancer une expédition en Tunisie pour mater cette révolte, bien que la Tunisie soit à l'époque sous l'influence de l'Empire ottoman.
L'expédition française dans ce pays débute donc en avril 1881, avec l'intervention croisée de la Marine et de troupes d'infanterie. Les troupes françaises progressent dans le territoire tunisien, et le général français Jules-Aimé Bréart présente alors au Bey à Tunis un traité établissant un protectorat. Le Bey l'accepte ce qui donne lieu à la signature du traité du Bardo le 12 mai 1881. Cependant, après l'établissement de ce traité, les tensions s'exacerbent dans le pays, l'armée du Bey se disloque et beaucoup de soldats regrettent de ne pas avoir pu défendre leur pays.
Le 27 juin 1881, la ville de Sfax se soulève contre l'ingérence métropolitaine, entraînant avec elle d'autres villes dans sa révolte. À compter du 16 juillet, des renforts de l'armée française sont dépêchés pour intervenir contre ce soulèvement. Les forces françaises soumettent alors, une à une, les régions de Tunisie.
Certaines tribus essayent de rejoindre la Tripolitaine, région également sous domination ottomane. De nombreux réfugiés tunisiens espèrent une réaction de l'Empire ottoman pour rétablir la Régence de Tunis, mais il n'en est rien : l'Empire s'étant résigné à perdre cette partie de son territoire.
Il ne reste alors que quelques résistants tunisiens éparpillés. Les conventions de la Marsa signées le 8 juin 1883 marquent le véritable début du protectorat français sur la Tunisie.