Le fonds d’un conseil des prud’hommes est une source essentielle pour étudier les conflits individuels entre patronat et ouvriers. Cependant, les fonds des conseils des prud’hommes de Vannes et Lorient, étant très lacunaires, ils n’apportent pas suffisamment d’information pour mettre évidence une quantité extraordinaire ou une singularité des litiges pendant l’Occupation.
Les minutes de jugement, se limitant à une collection très lacunaire (1941-1942) en provenance de la juridiction de...
...
Le fonds d’un conseil des prud’hommes est une source essentielle pour étudier les conflits individuels entre patronat et ouvriers. Cependant, les fonds des conseils des prud’hommes de Vannes et Lorient, étant très lacunaires, ils n’apportent pas suffisamment d’information pour mettre évidence une quantité extraordinaire ou une singularité des litiges pendant l’Occupation.
Les minutes de jugement, se limitant à une collection très lacunaire (1941-1942) en provenance de la juridiction de Lorient, ne permettent pas une étude approfondie des salaires, des conditions d’embauche et de travail pendant la seconde guerre mondiale et à la Libération.
Par ailleurs, le volume peu important d’affaires inscrites dans le plumitif d’audience du conseil des prud’hommes de Lorient peut laisser penser que les préoccupations des travailleurs s'orientaient en priorité vers la subsistance, plutôt que vers les différends patronaux. Le contexte politique qui interdit les grèves et posa le principe d’un syndicat unique et obligatoire ne constituait pas des conditions favorables pour défendre les intérêts des ouvriers face au patron. La crainte de perdre son emploi dans un contexte économique caractérisé par la pénurie pouvait également modérer les demandes de conciliation des ouvriers.