L'administration pénitentiaire fut organisée par la loi du 10 vendémiaire an IV. L'arrêté du 20 octobre 1810 a prévu une maison d'arrêt dans chaque arrondissement des départements. Il faut préciser que le terme de prison révèle en fait différents types d’établissements pénitentiaires ayant chacun ses propres attributions. Ainsi, les maisons d’arrêt sont des établissements qui reçoivent les prévenus (en attente de jugement) et les condamnés dont le reliquat de peine n’excède pas un an lors de leur condamnation définitive. Il s’agit souvent des établissements les plus fréquentés. Les condamnés à de courtes peines (généralement inférieures à un an) étaient détenus dans des maisons de correction. Enfin, les accusés appelés à comparaître devant les assises étaient incarcérés dans des maisons de justice.
Maison d’arrêt de Lorient
La maison d’arrêt de Lorient existe depuis le XIXe siècle. Bombardée en 1943, elle fut installée au lendemain de la Libération dans le dernier bâtiment subsistant de l'ancienne caserne Frébault. Les archives antérieures à 1943 ont toutes été détruites. En 1982, elle fut transférée à Kerbrient à Ploemeur. Dès son ouverture elle devint un centre de détention régional
Établissement pénitentiaire de Pontivy : maison d’arrêt, maison de correction
Créée au XIXe siècle, la maison d’arrêt de Pontivy ferma ses portes en 1934. Ces archives furent transférées à la maison d’arrêt de Vannes. La prison de Pontivy fut définitivement supprimée en 1952.
Établissement pénitentiaire de Vannes
Le fonds de l’établissement pénitentiaire de Vannes se compose de documents produits par la maison d’arrêt, par la maison de correction et par la maison de justice de Vannes. Ancien couvent des Carmélites, le bâtiment, qui devait accueillir la maison d’arrêt, devint un bien national au moment de la Révolution française. La maison d’arrêt de Vannes y fut construite entre 1825 et 1832. Elle reçut ses premiers prisonniers dès 1830 et subit un important incendie en 1871.
Maison d’éducation surveillée de Belle-Ile-en-Mer
Maison de détention pour condamnés politiques de 1849 à 1858, l’établissement situé à Belle-Île accueillit ensuite les condamnés aux travaux forcés et notamment les bagnards de Brest, au moment de la suppression des bagnes. A partir de 1880 elle devint une colonie pénitentiaire de jeunes détenus. Au lendemain de la seconde guerre mondiale cette maison de redressement ou de correction devint un Institut professionnel d’éducation spécialisée (IPES), dépendant désormais de la direction de l’éducation spécialisée et non plus des services pénitentiaires. En 1958, une partie des archives produites du temps de la colonie pénitentiaire et de l’IPES fut détruite par un incendie. A partir de 1975, l’IPES devint la maison d’éducation surveillée de Belle-Île-en-Mer.
Camp pénitentiaire de Groix
Plusieurs camps d’internement s’installèrent dans l’ouest de la France et se multiplièrent à partir de la première guerre mondiale. L’Île de Groix, située en face de la rade de Lorient, accueillit ce type de camp. Les îles du littoral étaient un lieu d’internement souvent privilégié : la surveillance des internés y étant présumée plus facile. Le camp pénitentiaire de Groix fut installé dans un ancien fort militaire ; l’aspect du bâtiment et sa structure déterminèrent le choix de cette installation. Le camp pénitentiaire de Groix était un dépôt disciplinaire réservé aux condamnés de droit commun. Cet établissement arrêta d’accueillir des détenus à compter de 1943.