A partir de 1811, l'exposition (ou abandons d'enfants) pratiquée aux portes des églises fait l'objet d'un décret impérial relatif aux enfants confiés à la charité publique. Selon l'article trois, « dans chaque hospice destiné à recevoir des enfants trouvés, il y aura un tour où ils devront être...
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A partir de 1811, l'exposition (ou abandons d'enfants) pratiquée aux portes des églises fait l'objet d'un décret impérial relatif aux enfants confiés à la charité publique. Selon l'article trois, « dans chaque hospice destiné à recevoir des enfants trouvés, il y aura un tour où ils devront être exposés ». Ce système permettant de déposer un enfant anonymement conduit à des abus. Dans la circulaire du 26 août 1825, Henri Marie Du Boishamon, sous-préfet de l'arrondissement de Ploërmel, présente les mesures favorisant la réduction du nombre des expositions et donc les dépenses nécessaires à leur entretien. Selon lui, « il arrive souvent que des personnes aisées voulant détruire toutes traces de leur libertinage ou se débarasser d'un fardeau importun, exposent leurs enfants et s'envelope d'un tel mystère qu'il devient impossible à l'autorité de connaître les auteurs des expositions et les parens auxquels les enfants appartiennent ». Accusés de favoriser l'abandon et le vice par le biais de l'anonymat, les tours sont supprimés vers le milieu du XIXe siècle et remplacés par un bureau d'admission composé des administrateurs des hospices et des représentants de la puissance publique, chargés de questionner la mère et de la convaincre de garder son enfant, en compensation de secours temporaires. Cela eut pour effet d'accroître le nombre des abandons sur la voie publique.